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Lettre à mes lecteurs

touscoprod

Le visuel de mon film La fille du gardien de prison

Mes coproducteurs, ce sont aussi, peut-être, mes lecteurs. Je vais tourner mon premier vrai film de fiction cet été en Bourgogne. Et j’ai vraiment besoin de vous.

Chers lecteurs,

Cette fois, je ne vous ferai pas un article, je vous rédige une lettre.

Voilà trois ans que nous nous connaissons, vous et moi (parfois moins pour certains – et je me réjouis toujours de voir un nom nouveau dans les commentaires ou sur ma page Facebook.) Certains d’entre vous savent que je fais du cinéma. Ou plutôt, que j’ai le désir profond d’en faire. Car on ne devient pas réalisatrice en un an, ni deux, ni cinq. On devient cinéaste parce qu’on a grandi avec l’amour des images, des acteurs, de la musique. Et il faut surtout beaucoup d’amour pour ses spectateurs pour se lancer dans une carrière aussi ardue.

Pour réaliser ce rêve j’ai fait les petits boulots les plus infects, j’ai vendu des fringues à des poules qui me prenaient de haut dans le XVIe arrondissement de Paris, j’ai fait rire la galerie à Disneyland, j’ai distribué des flyers dans les rues par -5 degrés… Et je suis reconnaissante d’avoir fait toutes ces tâches éreintantes, parfois humiliantes, que beaucoup d’entre nous sont obligés d’exécuter. Elles m’ont appris que la passion se paie cher. Devenir artiste n’est pas ce que beaucoup de gens imaginent, paillettes, picole et drogue, cocktails mondains, tapis rouge. Devenir artiste c’est une ascèse. Se battre tous les jours avec l’idée qu’on n’aura sans doute jamais de quoi vraiment vivre correctement.

Mais ces arts, le cinéma et l’écriture, en valent bien la peine. Aujourd’hui je vis chichement mais je fais tous les jours ce que j’aime. Et j’ai ce blog qui est un dialogue riche, drôle et constant avec des lecteurs de plus en plus nombreux. Des gens de tous horizons me lisent, de toutes les classes sociales et de plusieurs pays! Comment ne pas être heureuse? Merci à vous. Sans vous, ce blog serait une coquille vide.

Voilà, j’arrive au seuil de mon premier film. Mon premier court-métrage de fiction, avec une vraie production qui me soutient. Il s’appelle La fille du gardien de prison et je dois normalement le tourner en août. C’est une histoire de classes sociales : l’amitié impossible d’une petite fille de la bourgeoisie, Marie, et de Nathalie, la fille du gardien de prison. Je souhaite réaliser plusieurs films sur le monde de l’enfance. Je pense que les enfants sont trop souvent regardé comme de mignonnes petites choses au cinéma, pas assez comme des êtres pensants, aimants et désirants à part entière.

« Normalement », parce qu’aujourd’hui, en réalité, ce projet est menacé. Sur un budget de 30.000 euros, il nous manque 10.000 euros. Pour pouvoir nourrir et loger l’équipe formidable qui travaillera avec moi (tout le monde est cependant payé. Je ne crois pas à l’esclavage artistique!). Pour avoir une caméra digne de ce nom. Pour avoir un son digne de ce nom. Pour que ce film soit vu dans les festivals et soit mon premier pas vers un film de 90 minutes, un long-métrage.

Mais de nos jours il existe un système qui pallie à la crise qui nous frappe tous… Le financement participatif. Un modèle génial avec lequel des projets artistiques ou humanitaires, par exemple, peuvent trouver le soutien économique indispensable qui leur manque. Chacun donne ce qu’il peut – de 5 euros à 1000 euros, peu importe. 5 euros font déjà une différence énorme. Si dix personnes donnent 5 euros, je peux déjà financer plusieurs jours de cantine pour l’équipe du tournage!

Alors mes amis, je vous le demande, devenez mes coproducteurs. Vous serez vous aussi une partie de mon équipe, même si vous n’avez que quelques euros à mettre, la fierté sera la même : c’est NOTRE film!

Cliquez sur ICI et devenez producteur du film La fille du gardien de prison

Et n’oubliez pas : si vous ne pouvez pas participer, likez, commentez, partagez cette page. En parler c’est déjà aider le film.

Merci mes amis, je vous embrasse,

Votre blogueuse dévouée, Manon

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Auteur·e

manon

Commentaires

Gonzague
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Chère Manon,
ce n'est certes pas de gaieté de cœur que je prends aujourd’hui la plume pour réagir à ta demande, il m’est impossible de t’aider financièrement dans ton projet- sauf à le voir reporté à l’année prochaine (et fin d’année). J’en suis réellement contrit. Je prends cependant note de ta note et la fais tourner sur les résals socials, de manière à ce que, peut-être, quelques deniers s’ajoutent à d’autres deniers qui te permettront de mener à terme ton aventure.

Je te souhaite bien du courage ! Et n’oublie pas de reposter de temps à autres des nouvelles ! (et passe en prendre également)